Sortie du tome 1 de L'AGENCE !...
Le premier tome de L'AGENCE vient d'être édité chez Casterman avec Thomas Legrain aux pinceaux ! Un travail de longue haleine mené aux côtés de Laetitia Lehmann, éditrice en charge de cette série, assistée par Christine Cam. Pour ce "technothriller", nous avons adopté le principe d'avoir une histoire "bouclée" dans chaque tome. Le second est d'ailleurs prévu pour la fin janvier 2007...
Vous trouverez ci-après une interview réalisée par Nicolas Finet :
D’où vient l’idée de cette nouvelle série ?
Jean-Claude Bartoll : Tout simplement de l’observation de l’actualité. Agnès et moi sommes journalistes de formation et de métier, nous choisissons nos sujets en fonction de nos coups de cœur, et il y a plusieurs années maintenant que nous nous intéressons de près à la question du trafic d’art : le pillage des temples d’Angkor, le vol du Cri de Munch, les œuvres dérobées qui ressurgissent dans tel ou tel grand musée, etc. La matière, dans ce domaine, est presque inépuisable.
Agnès Bartoll : Nous avions initialement l’intention de développer ce thème en télévision, mais on nous a rétorqué —c’était avant le Da Vinci Code— que l’art n’intéressait personne… Nous avons alors, à la faveur de notre rencontre avec Casterman, décliné ce projet en bande dessinée.
Est-ce très différent ?
Jean-Claude Bartoll : Pour nous, il n’y a pas vraiment de différence d’approche entre les deux supports. Une bande dessinée est une sorte de film à images fixes. Le principe, ici, consiste à proposer des récits de fiction appuyés sur des bases documentaires très solides, directement puisées dans le réel.
Agnès Bartoll : La seule différence, peut-être, c’est que la bande dessinée ne pose pas de problèmes de budget ! Finalement, tout ce qu’on ne peut pas dire en télé, on le dit en BD.
Quelle est la réalité du trafic d’art aujourd’hui ?
Agnès Bartoll : Les données varient plus ou moins selon les sources, mais on estime en général qu’il s’agit, en chiffre d’affaires, du deuxième trafic illicite au monde, juste après la drogue.
De quelle manière vous répartissez-vous les rôles, concrètement ?
Agnès Bartoll : Jean-Claude est le cerveau, et moi je fais la cuisine… Non, disons que c’est vraiment un travail à deux cerveaux et quatre mains, et que j’apporte plutôt la touche féminine, en travaillant de près les personnages, en supervisant la couleur.
Jean-Claude Bartoll : Quant à moi, je fais le mâle, la brute épaisse… Plus sérieusement, je me concentre davantage sur les questions de cohérence historique et politique. Le réalisme compte beaucoup pour nous. Il est essentiel de rester toujours crédible.
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